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25 novembre 2009

Le 25 novembre, une journée pour que cessent toutes les violences faites aux femmes

Violences___photoUne journée par an, c’est trop peu, certes. Mais cette journée et les jours qui l’entourent sont autant d’occasions pour les associations, les élu-e-s et militant-e-s notamment du Parti socialiste, et les médias de mettre l’accent sur une réalité plus répandue qu’on ne le croit (ou qu’on veut le croire), sur une réalité violente au quotidien pour de nombreuses femmes.

Quelques chiffres pour nous rendre compte :

  • Selon l’Observatoire de la délinquance de France, plus de 310 000 femmes victimes de violences sexuelles, 150 000 femmes violées ou soumises à un rapport sexuel forcé, 9 % des femmes de 18 à 34 ans victimes d’un acte de violence physique ou sexuelle (chiffres 2007-2008).

  • Dans la sphère professionnelle : 43,6 % des femmes exposées à des agressions verbales, des injures et des menaces.

  • Au sein du couple et de la famille : une femme meurt sous les coups de son conjoint tous les 2 jours et demi…soit pour la seule année 2008, 156 femmes mortes ainsi sous les coups ; mutilations sexuelles ; mariages forcés ; insultes ; menaces verbales ; avances, agressions physiques et sexuelles ; viols…

Il revient à chacun-e de nous d’agir pour que cela cesse. Agir pour changer la représentation infériorisée que certains peuvent avoir de la place et du rôle des femmes dans notre société, dans la sphère publique comme dans la sphère privée. Agir pour entendre les femmes qui subissent ces situations de violences allant de l’agression verbale aux coups. Agir pour que dès le plus jeune âge les enfants, filles et garçons, apprennent à vivre ensemble dans l’égalité des genres. Agir aussi pour réprimer toutes les formes de violences commises. Une femme, quelle que soit son attitude, n’est jamais responsable de la violence qu’elle subit ! Aucune manifestation de violence ne doit être banalisée. Il est toujours possible de faire cesser les violences. Chacun-e a un rôle à jouer pour prévenir la violence, la signaler ou la faire cesser.

C’est d’ailleurs pourquoi la réunion de la Commission fédérale parisienne de novembre 2009 a choisi de travailler sur ce sujet : elle a permis, grâce aux interventions d’Isabelle Alexandre et de Marie Moinard de décrypter ces situations et ces processus qui conduisent à la violence (Cf. Lettre Egalité PS Paris du vendredi 13 nov. 2009). Et d’envisager des moyens d’action. En effet, localement, les associations et les élu-e-s socialistes agissent au quotidien pour lutter, prévenir ou faire cesser les violences faites aux femmes (Points informations femmes, dispositifs d’alerte et d’écoute, assistance aux femmes et enfants victimes de violences, etc).

Pour aller plus loin, ce 25 nov. 2009, les socialistes déposent à l’Assemblée nationale une proposition de loi «renforçant la protection des victimes et la prévention et la répression des violences faites aux femmes». C’est Danielle Bousquet, députée socialiste des Côtes d’Armor et actuelle vice-Présidente de l’Assemblée qui est à l’origine de cette proposition de loi co-signée par des député-e-s de tous les groupes parlementaires. En effet, ce texte reprend les travaux d’une mission d’information ayant rendu son rapport en juillet 2009. ce texte vise à améliorer le droit existant et à créer des dispositifs innovants (ex. création d’une ordonnance de protection des victimes).

Cette proposition de loi transpartisane initiée par les socialistes montre combien la lutte contre les violences faites aux femmes est devenue une priorité partagée par tous. D’ailleurs, en 2010 la lutte contre les violences faites aux femmes sera déclarée "Grande cause nationale" !

Cette proposition de loi, en proposant un dispositif complet (protection des victimes ; prévention des violences ; répression des violences) est aussi beaucoup plus ambitieuse que les propositions gouvernementales de ces derniers jours….qui se résument à l’annonce d’un projet de loi d’ici 15 jours (est-ce pour couper court au travail parlementaire fait depuis des mois à l'initiative des député-e-s socialistes et de manière transpartisane ?), à la création du bracelet électronique pour les hommes violents et à la distribution de téléphones portables d’urgence aux femmes en danger. Certes, la Région Ile-de-France a accepté de participer à l’expérimentation de ce dispositif (seulement 20 téléphones dans un premier temps…). Mais cela ne saurait suffire ! Une fois de plus, le gouvernement fait mine d'agir, grâce à l'engagement au quotidien auprès de leurs administrés des collectivités locales présidées par des socialistes.   

Reste à savoir si la proposition de loi sera adoptée!

Pour consulter la proposition de loi, cliquer ici : Proposition_de_loi_Violences_faites_aux_femmes.  

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